êt dont les arbres, pressés et entrela?ant leurs rameaux, attestaient que la hache dévastatrice de la spéculation n'avait pas encore entamé leurs hautes futaies, vér
ge du déboisement s'est par malheur emparée de la population des exploiteurs territoriaux, c'est à peine si, dans la vieille Armorique, on retrouve quelque reste de ces forêts magnifiques plantées par les druides, forêts qui portaient en elles quelque chose de
t trop droites, la Bretagne et la Vendée avaient religieusement conservé leur aspect sauvage. Il était rare de pouvoir quitter un
llines dont la pente, presque insensible sur le versant opposé à la Loire, est beaucoup plus prononcée du c?té du fleuve. Sur toute l'étendue de ce vaste coteau, dont le sommet atteint presque Sé
e sur les hautes futaies, les chênes gigantesques, les champs de bruyères et les cépées séculaires. Au confluent de l'Isac et de la Vilaine, la forêt prenait des propor
endée avec un acharnement sans exemple. Républicains et royalistes, chouans ou sans-culottes se livraient aux plus odieuses et
officier républicain, c'est de retourner de
ugmentée des trois quarts de la population. Jamais, selon Barrère, depuis les croisades, on n'avait vu tant d'hommes se réunir si spontanément.
reuse guerre, commandaient les royalistes. Selon un historien contemporain, Bonchamp était la tête d
airie et la mort de ce chef arrêtèrent momentanément l'explosion du vaste complot m?ri dans l'ombre. Mais si les bras manquaient encore, les têtes étaient prêtes, et attendaient
és par un homme qui leur demanda des nouvelles. Cette homme qui, les bras nus, les manches retroussées, pétrissait le pain de son ménage, était un colporteur marchand de laine, père de cinq enfants, et qui se nommait Cathelineau. Faisant passer son indignation dans l'esprit de ses auditeurs, il se met à leur tête, fait un appel aux gars d
mmande, fait braquer sur les assiégeants une pièce de six; mais les jeunes gens, improvisant la tactique qui leur vaudra tant de victoires, se jet
ne à mort les prêtres, les ci-devant nobles, les ci-devant seigneurs, leurs agents ou domestiques, ceux qui ont eu des emplois ou qui ont exercé des fonctions publiques sous l'ancien gouvernement ou depuis
ormatin, Chantereau, se mirent rapidement à la tête des révoltés, les uns habitant la Vendée, les au
a paroisse de *** se rendra tel jour, à
ait des plus étranges: c'étaient des hommes et des chevaux de toutes tailles et de toutes couleurs; des selles entremêlées de bats; des chapeaux, des bonnets et des mouchoirs de tête; des reliques attachées à des cocardes blanches, des cordes et des ficelles pour baudriers et pour étriers. Une précaution qu'aucun
ireurs, l'infanterie légère, les tirailleurs. Sans officiers pour les commander, ils faisaient la guerre comme ils avaient fait la chasse au gibier ou aux douaniers. Leur tactique était simple: se porter rapidement le long des haies et des ravins sur les ailes de l'ennemi et les dépasser. Alors, se cachant derriè
la Catalogne un pendant à cette guerre d'extermination. Les guér
des braves, le bataillon sacré toujours en avant, toujours le premier dans l'attaque et le dernier dans la retraite. Tandis que la majorité d'entre eux se dressait en muraille in
ros du bataillon sacré ne marchaient que précédés de l'effroi qui mettait les bleus en fuite sur leur sanglant passage. Le Vengeur devait to
es caissons. La cavalerie, formée des hommes les plus intelligents et les plus audacieux, servait à la découverte de l'ennemi, à l'
ssuyer leur charge, la troupe entière s'agenouillait dévotement, chantait un cantique, et recevait l'absolution du prêtre qui, après
nveloppait les républicains, et se dispersait à droite et à gauche au commandement de: ?égaillez-vous, les gars!? Ce cercle invisible se resserrait alors en
plongeon à chaque décharge. ?Ventre à terre, les gars!? criaient les chefs. Et se relevant avec la rapi
en proche, mille échos effroyables, et tous, sortant comme une véritable fourmilière des broussailles, des genêts, des coteaux et de
. Au reste, il ne fallait pas que la durée des expéditions dépassat une semaine. Ce terme expiré, quel que f?t le dénouement, le paysan retournait à son champ, embrasser sa femme et prendre une chemise blanche, quitte à revenir quelques jours après, avec une religieuse exactitude, au p
urent br?lés, on émit des bons au nom du roi; les paroisses se cotisèrent pour les fournitures des grains, des b?ufs et des moutons. Les femmes apprêtaient le pain,
à partir. C'étaient souvent des enfants et des femmes qui portaient dans leurs sabots les dépêches de la plus terrible gra
ranches la marche des bleus, et tiraient un son convenu de leur corne de pasteur. Une sorte de gamme arrêtée d'avance possédait différentes significations, suivant la note émise par le veilleur. Le son, répété de distance en distance, portai
temps s'écoulait, plus la guerre avan?ait, plus la haine et la sauvagerie prenaient des deux c?tés de force et d'ardeur. Pour répondre aux atrocités accomplies par le général républicain Westerman, auquel Bonchamp ne donnait que l'épithète de ?tigre
de carnage. La proscription des Girondins, le 31 mai suivant, vint redonner encore de la vigueu
retons. Le 7 juin, une proclamation au nom de Louis XVIII fut faite et lue à l'armée vendéenne, qui s'empara le jour même de Doué. Le 9, elle arriva devant Saumur, empor
ante. Au nord et à l'est, l'étranger envahissait son so
die, de Bretagne et de Vendée, était obligée de dis
qui tua le chef royaliste, sauva la ville en mettant le découragement parmi les assiégeants. Pendant plusieurs jours, l'armée d
ame à qui la lui avait don
ef plus que lui n'a représenté le caractère
battu à Vihiers. A la fin du mois, l'insurrection, plus mena?ante que jamais
andés à Paris. Beaucoup de gens ne se faisaient point d'illusion: les dangers
l'Anglais ne s'occupera plus de Dunkerque! Détruisez la Vendée, le Rhin sera délivré des Prussiens. Enfin, chaque coup que vo
ux que de fixer au 20 octobre suivant (1793) la fin de la guerre ven
e la patrie l'exige, l'impatience du peuple fran?ais le commande, son courage doit l'accomplir! La reconnaissance national
ncre sur le champ de bataille. Le gouvernement envoya d'autre généraux en Vendée, où Canclaux se proposait d'opérer un grand mouvem
forcées. Le 18 septembre, elle rencontra à Torfou les royalistes. Le comb
seule qui eut le caractère des batailles militaires, vint porter un rude coup aux royalistes. Elle eut lieu le 14 octobre. Tout y fut carnage, acharnement,
canon; mais les Mayen?ais accouraient la ba?onnette en avant. Kléber, Marceau, Beaupuy, Haxo, se multipliaient et donnaient l'e
ens se dispersèrent, emmenant néanmoins avec eux les pri
s, les bleus, marchant sur Beaupréau,
publique! v
ue Bonchamp les avait délivrés avant de rendre le dernier soupir: Bonchamp, en effet, éte
sonniers! Bonc
vénéré de l'armée royaliste depuis la mort de Cathelineau. Pl
ret qui ordonnait de terminer la guerre avant la fin d'octobre était donc exécuté dès le 18 du mois. Les Parisiens se livrèrent à un enthous
fflet sous ses ordres, attaquèrent Granville le 14 novembre. Ne réussissant pas à prendre la place, ils furent vengés par leurs succès à Pontorson, à Dol et à Anhain, qui rallumèrent leur ardeur prête à s'éteindre. Les armées républicaines perdaient chaque jour du
u plut?t Jean Cottereau, puisqu'il est plus connu sous ce nom, avait rejoint, avec ses bandes, l'armée de La Rochejacquelein à Laval, et le prince de