img Le Naturalisme  /  Chapter 7 No.7 | 41.18%
Download App
Reading History

Chapter 7 No.7

Word Count: 2867    |    Released on: 06/12/2017

MM

t.-L'amour de la phrase bien faite.-Salammb?.-La Tentation.-L'Educa

rt, il y a la distance

e dans un miroir convexe, et, en conséquence, défiguré. Balzac le regarda avec un microscope qui, sans altérer la forme, augmentait les proportions; Flaubert le vit sans illusions d'opt

faire choix d'aucune autre profession que de celle des lettres, il fut un étudiant à perpétuité, acquit une culture un peu hétérogène et capricieuse, mais considérable. Son ami Maxime Ducamp qui, dans un livré récent, les Souvenirs li

inées et curieuses: l'apologétique chrétienne, l'histoire de l'Eglise, les Pères, les humanités. De si graves exercices intellectuels,

e livres et quelques rom

Quinet. Le saint voit défiler devant ses yeux éblouis, toutes les séductions de la chair et de l'esprit, tous les pièges que le démon peut tendre aux sens, au c?ur et

is de Flaubert, quand il leur lut ce manuscrit, preuve

d'eau mène au torrent, le torrent au fleuve, le fleuve au lac, le lac à l'océan, l'océan au déluge; tu

rre même du sujet l'empêcherait de tomber dans l'abus du lyrisme-défaut qui, chez lui, était un héritage du romantisme. Flaubert suivit le conseil et écrivit Madame B

dame Bovary, le décor est changé! Nous ne sommes plus dans les déserts de l'Orient, mais à Yonville, gros village arriéré et misérable. Nous n'assistons pas aux luttes gigantesques du saint ascète contre les puiss

ladies de notre siècle,-s'accusèrent dès lors chez elle. Peu à peu ils se développent et dépravent l'ame de la jeune femme, mariée déjà et mère de famille. Passions sentimentales, habitudes de luxe incompatibles avec sa position modeste de femme d'un méde

suggéré à Flaubert, à ce que déclare Maxime Ducamp, par le hasard, qui évoqua dans s

mme Madame Bovary et de sa signification morale, quand je touche

rt accepta le premier sujet qui s'offrit à lui et q

ul ne les avait racontées. Balzac même, qui comprit si bien le pouvoir de l'argent dans notre

lui de ses dettes vulgaires. Les pages dans lesquelles Mme Bovary, affolée et désespérée, implore en vain ses amants afin d'obtenir d'eux la somme nécessaire pour apa

'admirables la vigueur et la vérité des caractère

n'est en trop. Nulle recherche. Il n'y a ni néologismes, ni archa?smes, ni tours précieux, ni phrases parées et artificielles, encore moins de la négligence ou cette vague indécision de l'expression que l'on appelle en général le style flu

il conna?t bien, mais parce que le sujet ou les caractères exigent cette étude. Il possède un tact si spécial, qu'il ne décrit que le plus saillant, le plus caractéristique, et cela en peu de mots, sans abuser de l'adjectif, en deux ou trois magistraux coups de pinceau. Ainsi, dans Madame Bovary, malgré la s

, et pour le rendre furieux, il n'y avait qu'à lui conseiller d'écrire quelque chose dans le même genre. ?Laissez-moi en paix avec Madame Bovary!? s'écriait-il alors avec emportement. Durant

xemple, à La Tentation. Il déclarait mépriser le genre à laquelle elle appar

'est que par elles qu'on gagne l'immortalité, qu'Homère est aussi moderne que Balzac et qu'i

briand, la perfection du style, c'étaient les oripeaux lyriques, la prose poétique et fleurie, et non cette admirable sobriété et cette pur

econstitua le monde lointain, la mystérieuse civilisation carthaginoise. Il nous transporte à Carthage parmi les contemporains d'Hamilcar, durant les révoltes des t

gue aux romans archéologiques qu'écrit Ebers. Eh bien! nullement. Quoique l'auteur de Salammb? nous conduise à Carthage et dans les cha?nes de la

on voyage aux c?tes de Carthage, son ardeur à fouiller les auteurs grecs ou latins. Ebers le fait

e l'auteur en étant savant, demeure artiste. Il faut que dans tout il y ait vie et unité; il faut que ce monde exhumé de la poussière des siècles nous semble réel, quoique étrange et différent du n?tre. Il faut qu'il nous produise la même impression de vérité q

s, l'Education sentimentale, fit un fiasco si complet, que Flaubert, dans ses élans de colère accoutumés, demandait à ses amis en serrant l

n féconde; il apprenait sans effort et travaillait facilement. Bient?t une horrible maladie le frappa, mal mystérieux que Paracelse appelle le tremblement de terr

si exigeant, qu'il copiait vingt fois une page, la corrigeait, la raturait, la polissait, et s'acharnait de telle sorte au travail, que si, en un mois, il réussissait à produire vingt pages définitives, il

à terminer,-il lima, corrigea et retoucha La Tentation pendant vingt années,-provenaient du désir

et sans préjudice de la création artistique. Ce fut alors qu'il

e répétition de voyelles ou à une cacophonie, à réfléchir si une voyelle était ou non à sa pla

me en monotone satire sociale, en pesant catalogue de lieux communs et d'idées courantes; où une même situation prolongée durant

parce que c'est un évènement peu fréquent que la chute et la stérilité d'un écrivain par ambition excessive d'exa

e le C?ur sensible, qui représente six mois de travail assid

il est l'écrivain le plus impersonnel et le plus réservé qu'on ait jamais vu. Seulement son observatio

si sots qu'ils l'étaient avant, Flaubert n'a pas un coin où se puissent loger les illusions consolantes. Il hait par dessus tout la société moderne, ce que l'on a coutume d'appeler l'intelligence, le progrès, les découvertes, l'industrie et les libertés. C'est un

Download App
icon APP STORE
icon GOOGLE PLAY