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la critique.-Défauts et qualités de Stendhal.-Son élève Mérimée.-Balzac et Dumas.-La Comédie humaine et la soci
iste nous sont connus, il nous importe de
patriarche de l
ration et de coloris la langue
at de la véri
l), est, en ligne directe,
conta ses impressions de voyage; mais en aucun des genres
, auditeur au Conseil d'Etat, diplomate, il dut, peut-être, à la diversité même de ses professions, l'acuité d'observation et la connaissance de la vie qui disting
se cacher; ne se crut appelé ni à rien régénérer, ni à transformer le siècle par ses écrits. Il travailla
'ai lu en éclatant de rire, disait-il. Toutes les fois que j'arrivais à une
ils ne s'en permirent; et, quoique contaminé de romantisme durant ses premières années, il n'accepta jamais les parures et les atours de la prose romantique. Tout au co
ntiques remplissait alors le firmament. Deux lustres encore après la mort de Stendhal, survenue en 1842, ses ?uvres n'avaient pas co
'ourdissent des intrigues machiavéliques et où l'amour et l'ambition
auration fran?aise où l'influence religioso-aristocratique
ts fort différents sur le
s, qu'ils suggèrent des idées et ouvrent des voies, les qualifie cependa
r Stendhal un grand idéologue et l
écrire quelque chose d'aussi b
tendhal irritent Caro à ce point q
éalité complète de ses personnages; ce ne sont, à son avis, pas des hommes de chair et d'os, ma
e de vrai dans des
Sainte-Beuve est dans le vrai. Le roman
en est pas seulement décharné, il est rocailleux. Il manque à ces romans l'unité, la cohésion, l'inté
s grave inconvénient, supprimer les deux tier
pos que le roman se terminat au premier volum
l'habileté de la composition, Mérimée,
s héros de Stendhal raisonnent trop. Oui, parfois san
r l'agrément ou l'ennui de leurs entretiens et sur d'autres sujets du même genre. Il ne le fait pas à haute voix et pour se montrer ma?tre de
un profond psychologue. Ce que le chef du Naturalisme fran?ais n'a pas avoué, c'est que la valeur
ang dans les lettres. C'est comme le dissecteur qui travaille dans les parties les plus délicates, les plus secrètes de l'organisme,
iquement au second plan cet ordre de vérités qui ne sont pas à leur de réalité, pas incrustées, disons-le ainsi, dans les
l n'a d'autres titres à la gloire qui dore déjà son tombeau que cette lucidité de psychologue réaliste, qui nous présente une ame nue, en nous captivant par le spectacle multiple et, varié de la vie
r la haute valeur philosophique de ses beautés, et ses ?uvres sont
e Balzac qui fut un Titan, un Cyclope, un infatigable forgeron de livres. Et notez que si Stendhal était indifférent à la célébrité, Balzac y aspirait de toutes les forces de son ame. Il l'obt
omancier, Balzac luttait corps à corps avec la misère, sans atteindre jamais un éta
vit sans relache, sans terme, passant les nuits blanches, produisant parfois un roman en dix heures, et tout cela en vain, sans réussir à se délivrer de ses obligations urgentes et angois
us tous ses aspects. Il se déclara docteur ès-sciences sociales; il voulut créer la Comédie humaine, résumé carac
et; il copia d'après nature, avec une incroyable fidélité, les physionomies de la noblesse légitimiste. Héros de la chouannerie vendéenne, gentillatres vantards du Midi, hommes du juste-milieu orléaniste, soldats d
platre et du sable, le tout mêlé et confondu par la main fébrile d'un ma?on qui est parfois un artiste remarquable. L'édifice combattu par les tempêtes est découronné ici e
re autrement? Vu la manière de composer de Balzac, c'est ce qui devait arriver. Quand il s'enfermait dans sa chambre avec une rame de papier devant lui, il savait que sous quinze jours, une semaine, ou peut-être moins, son éditeur lui réc
t six tomes d'extraits et mettait parfois huit années à l'écrire. Balzac produisit e
ait dix à douze fois une page pour la perfectionner. Balzac, certes, ne prit jamais la peine de recopier. Il envoyait le brouillon
ve des livres de valeur aussi différente qu'Eugénie Grandet et Ferragus, la Cousine Bette et les Splendeurs et misères des Courtisanes. La différence n'est pas seulement évidente entre romans et romans, mais entre les diver
léments de leurs ?uvres, dans l'observation de la réalité: la vie entière n'e?t point suffi à cela, Philarète Chasles a fort bien dit de Balzac que plus qu'observateur il était voyant; il travaillait au vol en se servant de la vérité devinée et déduite, en la combinant dans ses écrits
de leur provenance. L'intuition joue dans ses ?uvres un r?le fort important. Où Balzac a-t-il appris les sciences sociales? Où a-t-il gagné son bonnet de docteur? Quand apprit-il la phi
trouve la voie de la réalité,-ce qui arrive presque toujours,-il la suit et ne s'arrête point avant
nt de cet autre, c'est,-don beaucoup plus précieux,-la figure, la démarche, la voix et la manière d'agir d'un personnage que n
c censurent ordina
par places que le corps d'un moine antique.? S'il est vrai que la sobriété et l'harmonie lui font défaut,-Balzac ne
ases re
nflure, remplissage; mais quelles beautés! Quelles toiles de Titien et de Van Dick! Quels intérieurs! Quels portraits de femmes! Quelles draperi

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