Ren
celle d'un renégat
t fran?ais qui, fuyant la patrie qu'il s'est fermée pour jamais, se trouve obligé de suppo
ulaine ou laver cette gamelle! Prend-il envie au capitaine, au second ou au ma?tre d'équipage, de donner un coup de poing à quelqu'un pour se refaire la main?
dans la fente duquel la partie proéminente et cartilagineuse de son visage est violemment pincée. Et quand on compte les points, que de coups de paquets de cartes pleuvent sur ce nez déjà si bien meurtri par le pavillon de drogue! Les plus grossières farces, c'est le renégat qui en fait les frais. Les plus durs reproches, c'est lui qui les essuie, les pri
'avait fait encore, tout ce qui portait le nom d'anglais ou d'américain; et plus il abhorrait les étrangers, et mieux il se croyait vengé d'eux. C'est qu'il sentait bi
s dont il avait eu le plus à se plaindre pendant les traversées de Carthagène, de Vera-Cruz ou de Saint-Thomas, à Charleston ou à New-York, car c'était à bor
J'ai là dans ce coeur qui me br?le sous la main, dans cette force dont je ne sais que faire, tout ce qu'il faut pour être aussi cruel envers les autres, que ces brigands sont inhumains envers moi. Plongé dans
anque rarement à ceux qui ont tout ce qu'il fa
sclavage, venait de s'emparer de cette place formidable. Il allait passer en revue ses troupes victorieuses. Cavet, comme les autres curieux, se trouve sur le chemin du Libérateur. Celui-
j'y meur
ner votre vie avec h
vez tant acquis de cette gloire, où il peut y
à!
espagnol mouillé, pour narguer les indépendants, en dehors de l'e
éjà d'espoir et de plaisir. Mais, il n'y a ici que de m
ides-de-camp: faites à ce Fran?ais un bon pour....(s'
t demain soir au plus tard je serai tué, ou ce
spara?t avec la foule qui le suit. Le Libérateur passe sa revue, et le soir vient b
marins chanter leurs rauques chansons dans les cabarets qu'ils remplissent, pendant que le soldat, retiré dans sa caserne, cherche tristement à dissiper l'ennui qui l'assiège. Voyez l'imprévoyance et l'imprudent abandon avec lesquels ils se livrent à ces femmes à qui ils prodiguent l'or qu'ils ont arrach
, avec son bon signé Bolivar, parcourait toutes les cabanes à tafia. Il eut bient?t rallié autour de lui les bandits de
e nous? lui demandai
l. Il y a de l'argent à gagner avec
, que veux-tu faire de nous? Nègre, en attendant, porte-nous à boire au compte de ce savant-là! à notre santé, ta
anche du Libérateur: il veut
eur? Il n'est pas plus matelot que ma petite s
autant que le plus faraud d'en
toi, c'est connu; mais encore que veu
e tout vous expliquer, mais que j'ai besoin d
t puis tu nous mèneras
d où je voudrai,: et nous mange
s tout de suite. Si tu nous fais tuer, la belle avance, après! l
rien à faire avec vous. Je croyais m'adresser
'écrie l'un; non, laisse-moi lui casser la mine ici, s'écrie l'autre: tuons-le plut?t e
affaire à de vrais matelots, ils m'auraient dit: Mets ton billet de mille gourdes dans les
avons peur, que nous avons renardé, et que nous avons voulu
la?t, et j'ai le droit
que nous valons à nous seuls, tout matelas q
il faut
, ce qu'il
nner un coup de peig
ar?ons! Rallie à nous les matela
épète la foule, et Jea
ces de chaloupes que les plus alertes enlèvent au rivage. Cavet, connu par ces bandits sous le nom de Rodriguez, le
ner comme ?a? se de
gner votre argent! répond-il. Gouve
'abordage le brick espagnol qui est mouillé au large? Excusez! il n'est pas dégo?té ce par
ez, une fois
s-marrons avec les planches qu'il y a là-bas sur le plein, pour enlever l'espagnol; car avec des b.... de f.... b
etait au vent ses paroles avinées, fut u
e nous enlèverons le brick. C'était mon projet, mais à terre j'ai d? vous le
a raison, disent les autres.-Non? non?-Si! si! Je te dis que ?a ne vaut pas un
es arrivent à l'endroit du rivage, le plus rapproché du mouillage où le brick
a?cheur du matin. On cherche dans les environs, de gros bambous, et avec trois de ces énormes roseaux disposés triangulairement, on compose la charpente horizontale sur laquelle
in sur les flots, sur les chantiers improvisés par la bande expéditionnaire, et sur
pporter que la fra?cheur de la nuit, mais qui ont déjà re?u comme un funeste fardeau, ces radeaux chargés d'immondes combattants, de tigres d'abordage... Veille bien, malheureux!... Mais non, les hommes de bossoir s'endorment sur le pied des bittes, l'officier de quart, fatigué de se promener, s'est assis, la tête pleine de douces idées sur le banc où il trouvera peut-être la mort et une mort honteuse. Le ma?tre-d'équipage chante en attendant l'heure désirée où son coup de sifflet appellera l'autre
x Rodriguez, lorsqu'il se voit rendu à une encablur
e long de l'orin: il coupe le cable du brick à l'étalingure, puis il revient sur l'eau au bout ce quelques mi
vant, aper?oivent les quartiers-marrons qui les abordent. Ils crient, il n'est plus temps; ils s'arment avec précipitation, il n'est plus temps; ils tirent quelques coups de fusil, il n'est plus temps, il n'est plus temps! Rodriguez, lance sur le pont ennemi quelques grenades enflammées, qui répandent, avec leur effrayante clarté, la confusion et la peur sur les visages des marins espagnols. Le poignard à la bouche, le pistolet au poing, les renégats grimpant par la poulaine, par les porte-haubans de saine; ils glissent, rampants comme des crocodiles, par les sabords que remplissent les gueules de caronades prêtes
ant inonde le pont: des renégats ont péri. Rodriguez retire de sa joue sa m
vainqueurs essouflés s'asseoient sur les caronades, sur les bittes, sur le banc de quart pour respirer un mome
a suivis, sort de la cale et demande au milieu du moment de s
de nous, répond un matelo
chambre. A la lueur des fanaux, ils arrachent les Espagnols de toutes les parties du navire où ils se sont réfugiés. Chacun des bandit tra?ne sa pro
avec un sourire infernal, les bandits jetai
os après l'exécution. Attrape à laver le po
utale orgie, les compagnons de Rodriguez se mirent à danser une ronde, une de ces rondes na?ves que les marins bas-bretons chantent dans leurs moments d'innocentes joies. Ce fut aussi un Bas-Breton qui la chanta pour les
belle, j
belle, j
batiment s'e
faire un to
loi me le
ans répèten
'à Nantes
'à Nantes
m'apporte
sage avec d
ublé de ros
s étant
s étant
n'ai plus p
ensé qu'à
t avec le
dira ma
dira ma
s, tu lui d
pas de corsa
on qu'ell
es voiles, et le batiment capturé louvoie tant bien que mal dans les passes, pour gagner la rade. Quelle ne dut pas être la surprise des hommes placés sur les hautes batteries de terre, en voyant le pavillon colombien flotter sur le brick qui la veille avait arboré si fièrement le pavillon espagnol! Le navire amariné salue les forts de la rade, mais p
le pont, encore fumant de carnage; et dans une seconde orgie, les forbans oublient leur gloire de la nuit, leurs blessures et jusqu'à ce qu'ils ont fait d'extraordinaire. Le Libérateur fait appeler Rodriguez. Rodri
ve homme, lui dit le héros!
n gilet rond, car le mien e
-vous fait de
i pas eu le temps de m'
. Rodriguez remarque ce mouveme
lorsqu'à Basinas ils ont massacré hu
é avec tant d'intrépidité, appartiendra à vous et
'il ne va pas à toutes les tailles; mais moi, sans c
ter aussi, avec le gilet et cette ceintu
erviront encore, mais d
, quand vous voudrez. Votre hamac sera pendu dans ma chambre. J
mon général; ce n
amp qui l'admirent, parce que le Libérateur l'a accueilli avec distinction. Il ne savait où porter ses
rt à sa rencontre, un mouchoir blanc à la main. Rodriguez s'arrête machinalement, et, sans savoir encore ce que lui veut cette belle e
istraits sur les grands yeux vifs de l'inconnue: La dr?le de petite fille! Et
t te no
monsieur le
? Où est t
e n'ai plus de parents, l
! moi, je t'adopte, et je
a maison: el
on sera la mienne. Ma
s ai vu parler au Libérateur, et dès ce
odriguez. Et le voilà entrant dans la
e table et une grande armoire composaient, avec quelques chaises en crin et un christ, tout son ameublement. Un vieux nègre servait de
t son pantalon qui l'occupe. Ce pantalon est percé, Mosquita le prend des mains du corsaire pour le raccommoder, et elle le répare avec autant de tranquillité que si depuis dix ans elle vivait avec l'homme que pour la première fois elle vient de recevoir chez elle.
auprès de lui, des pipes, du tabac de Varinas et une tasse de café tout chaud. Il fume, il boit, et Mosquita le sert avec une grace et une attention parfaite. Une de ses mains cherch
petite fille, tu t'es déterminée à t
nt recherchée, et j'ai tout refusé. Mais dès que je vous ai vu, je me
prétends-tu? Qu'espères-tu enfin, en te donna
suis assez heureuse, et à vous
, et en baissant ses yeux mouillés des plus
a voix si pénétrante, tes regards si ca
aimez do
oins. Tiens, faisons tou
ns chercher à lui faire acheter, par des combats irritants, un bonheur qu'elle paraissait fière de lui accorder. Elle lui donna ce qu'elle avait de plus précieux, comme une preuve de la tendresse qu'elle voulait lui inspirer. Hommes de l'Europe, vous auriez trouvé bien étrange de voir, quelques instants après la perte de son innocence, cette jeune fille au pied de la couche de son nouvel amant, raccommoder les vêtements de celui à qui elle venait de
ar l'abandon de sa tendresse, enfantine. Sans cesse attachée à ses pas, en évitant de l'importuner, elle paraissait épier l'instant où elle pourrait prévenir un de ses désirs, lui épargner un moment d'ennui. Il se sentait presque honteux de se laisser aller au cha
te séparera
s que me réserve une dest
! je te
au milieu des combat
lque chose à craindre pour moi. C'est la mort, n'est-ce pas, que je pourrai trouver en te suivant? Mais crois-tu que je vivrais, si tu t'éloign
comment j'ai pu les oublier un instant pour toi, et ils ne me pardonneraient pas, une fois à bord, ce qu'ils appellent non pas une faiblesse, mais une lacheté. Les entends-tu crier à ta porte même
e serais-je
arracher de mes bras, au
contente, car tu m'aura
ger un sort qui n'est pas fait pour toi,
quand ce serait avec l'un de ces h
et. L'ouvrage ne va pas à bord du brick, depuis que vous vous êtes encotillonné. Ce n'est pas ?a, il nous faut un capitaine, il
nt le même avis que moi. Je te suivrai, je m'attacherai à tes pas, à toutes tes actions, à ta vie, et
is surtout, garde-toi bien de me reprocher, quel que puisse être notre so