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Chapter 10 PARDAILLAN, GALAOR. PIPEAU ET GIBOULéE

Word Count: 5640    |    Released on: 06/12/2017

s. Nous allons voir comment et pourquoi un pauvre hère comme lui pouvait se permettre le luxe de loger à la Devinière, la première r?tisserie du quartier, renommée dan

un sans-le-sou. C'était un jeune homme d'une vingtaine

s bottes en peau gris de souris, modelant la jambe fine et nerveuse, montaient aux cuisses presque jusqu'au haut-de-chausses. Le talon soutenait des éperons formidables; au ceinturon de cuir éraillé, éraflé, pendait une rapière démesurée, et lorsque, des éperons, l'oeil montait à cette rapière, de cette rapière à la large poitrine serrée dans un pourpoint rapiécé, d

faisait la grimace en le voyant passer, fier comme le roi, gueux comme un truand; mais plus d'une bourgeoise se reto

erons et passait, le nez au vent, comme un jeune loup cherchant aventure-aventure de bataille, aventure d'amour, c

hormis sa santé, sa force et son é

l possédait Galaor! il possédai

que Galaor

u? Un

e? Une

lan envoyer de haut et de loin ce baiser qui révélait en lui to

Devinière depuis deux ans. Il occupait avec son fils

il, je vous fai

s'écria le jeune homme avec un élan

. Toutefois, je vous propose

, qui palissait encore moins souvent, rougi

e où les sorcières font bouillir ensemble la bonne et la mauvaise fortune. Restez, mon enfant. Quelque chose me dit que, dans la distribution

mu qu'il ne voulait le para?tre,

stalgie de la grande route. Je regrette les coups de soleil et les a

il un motif plus impérieux de fuir Pa

ta de co

qu'on appelle la vie. Vous êtes un escrimeur accompli, et il n'y a pas un ma?tre d'armes dans tout le royaume capable de parer les bottes que je vous ai enseignées. Dans les seize ans qui viennent de s'écouler, je vous ai emmené avec moi; et soit sur mon cheval, soit sur mon dos quand vous étiez petit; soit sur vos jambes ou sur la monture que vous procurait le hasard, quand vous étiez adolescen

minute son fils avec une orgueil

mploi, au sein de la richesse et de la prospérité, sous un ma?tre noble comme le roi

ère! s'écria Jea

cile: c'est tout un. Et c

! Vous, le coeur

stitue l'honnêteté de la vie. Mais, un jour, mon ma?tre me donna une petite commission des plus faciles: enlever une effrontée d'enfant au maillot. Je le fis et re?us en récompense un diamant qu

en, mo

de voix qui murmurait je ne sais plus trop quoi dans mon coeur. Bref, je

nom du ma?tre qui vous don

s voici... Premièrement, méfiez-vous des hommes. Il n'en est pas un qui vaille beaucoup plus que la vieille corde qui devrait le pendre. Si vous voyez quelqu'un se noyer, tirez-lui votre chapeau et passez. Si vous apercevez des truands qui attaquent un bourgeois à un coin de rue, tire

romets, monsi

s yeux poignardent. Leur sourire empoisonne. Vous m'entendez bien, mon fils? Ayez des femmes tant qu'il vous plaira. Mais ne vous donnez à

omets, monsieu

d'amour et de pitié, tous les pièges que votre coeur ne manquera pas de vous tendre. C'est l'affaire de quelques années. Très facilement avec un peu

e vous promets de m'

boulée, ajouta Pardaillan, qui jeta un regard ca

i-même le cuir verni aut

Soyez fort contre vous-même, fort contre les femmes

emeura seul au monde, e

bords de la Seine, lorsqu'il vit une bande de gamins lier les pattes à un pauvre chien avec l'intention évidente de le noyer.

mmandé de laisser se noyer les hommes, mais

ttacha à son libérateur et le suivit pas à pas

mansuétude de ses yeux bruns. Il possédait une machoire à briser du fer; il était un peu fou, aimait à courir frénétiquement aux moineaux,

zaine après le départ si étrange de, son père, Pardaillan monta tristement à

rrais, maintenant que M. de Pardaillan n'est plus là pour l'égayer. Par Pilate et Bar

per?ut que la porte qui faisait vis-

avait personne dans la chambre, belle grande pièce, ornée d'un b

ffaire! se d

e: elle donnait sur

oit de cette maison, une tête de jeune fille, si belle, avec ses cheveux d'un blond d'or, et l'air si doux, si candide et si fier que Pardaillan crut avoir

et il y f?t demeuré plus longtemps encore si une voix ne l'avait subitement arraché à sa contemplation. Il se retourna en fron?ant le

r et à mesure qu'il avait avancé en age, au lieu de pousser en hauteur, il s'était développé en largeur; ma?tre Landry apparaissait comme une sorte de boule,

z vous, monsieur le chev

us y êtes! f

nt, j'

e logis: à partir de ce

goire devi

e qu'il m'est impossible de continuer

ien! Nous som

e parle, monsieur le chevalier... Lorsque M. votre père me fit l'honneur de venir loger chez moi, voici deux ans de cela, il promit de me paye

nérable père? Il v

! dit Landry avec une

l'impertinence qu'il y a à réclamer

M. votre père me rendait quelques services. Il protégeait ma r?tisserie, et n'

ui redevez, ma?tre Landry. N

devint violet. Il souffla penda

laisanterie

donc? Expliquez

ns que vous ne puissiez me payer les deux ans d'a

re dernier

ntends que dès demain

e même qui avait servi à son père, saisit Landry par l'une des courtes nageoires qui l

e son père, dit-il; mon père vous a r

ce qui prouvait qu'il ne savait rien faire à demi. L'aubergiste poussa des

hambre fut envahie

ouvrit toute grande, le saisit, le harponna solidement, le passa à t

sa voix calme et mordante, deh

ous-en!... gémit l'aube

ndry demeura, et il faut dire qu'elle ne semblait pas effarée o

r le chevalier!

est-ce pas? Plus de ces d

is! J

ai habiter c

ez-moi, pour l'amour de

ans la chambre, et l'assit presque évanoui dans le faut

vec un regard qui n'avait rien de trop

l fut convenu que la belle chambre demeurerait le logis du jeune homme, et que même il pourrait prendre ses

fut signée entre ma?tre Land

es amis force mesures d'hypocras. Il était à peu près ivre. C'est-à-dire que sa fine moustache se hérissait plus que jamais, et que Gi

ne voix dans le lointain, une

Antoine; d'après les conseils de mon père, je dois tourner le

s à arriver ru

rtant juré que j'avais tourn

ux étaient à cheval. L'un d'eux tenait en main une troisième monture toute sellée. C

rtre! A

prudemment, ne s'occupaient pas du vieux, et entouraient l'autre cavalier qui, sans prononcer une parole, se dé

goureux et si courageux qu

à coup une voix calme et plut?

il les rapprocha l'un de l'autre, d'un irrésistible et rapide mouvement; les deux faces se heurtèrent, les deux nez commencèrent à saigner; alors par un mouvement inverse, Pardaillan les sépara, les poussa l'un à droite, l'autre à gauche, les lan

rs est-il qu'il se fit parmi eux un mouvement de retraite silencieuse et précipitée; en un instant,

'écria alors le cavalier inco

engaina froidement son épée,

sieur, ce que je

Vous venez de me s

rmel de mon père... Et je crains

noncés d'un ton glacial qui

eptez en souvenir de cette rencontre la monture que mon domesti

Pardaillan avec le ton et le geste d'

, dès cinq ans, avait chevauché par m

n un signe d'adieu et s

ivre son ma?tre à distance respectueuse, Pardaill

e nom de ce seigneur pour qui j'ai commis

ur, fit le vie

, ce c

e Montmorency, mar

riva au moment où on fermait l'h?tellerie: sans rien demander à personne, il conduisit Galao

l avait la tête fine, le front large, les naseaux ouverts, le garrot bien

donc là? demanda tout à coup

la boule de graisse que représentait l'a

produit de mon

y fri

il, ce cheva

ma?tre Landry, ré

aubergiste, je d

aventure que cette noble

rd que Galaor ne manquait de rien, souhaita le bons

ait bon à manger et à voler aux devantures des marchands de volailles; quant à Galaor, pour rien au monde il ne se dérangeait de la li

ous voulons dire la terreur des insolents, des hobereaux pillards, des spadassins et des capitans qui

ndry qui s'occupait de ce soin. Mais la belle aubergiste, ayant surpris le chevalier les yeux fixés sur l

n épée et s'apprêta à sortir. Mais avant de s'éloigner, il se mit à la fenêtre: juste à ce moment, il vit la Dame en no

, par un défi à l'impossibilité d'être aimé tel qu'il se voyait, pour

ura une seconde à regarder le chevalier,

la chamade, mais on dirait qu'elle n'est pas indignée

l'absence de la mère pour aller me je

la Dame en noir au moment où elle tournait l'angle de la rue Saint-De

l se contenta de suivre la Dame

s ce dédale de ruelles qui servaient de communication entre la ru

des Barrés, à l'endroit précis où s'é

r l'emplacement même de l'ancien couvent; elle était entourée de beaux jard

heurter le marteau, et, bient

lle sortira, pensa-t-il.

n sentinelle, à

et l'avait conduite au premier étage

ne femme qui étaient assis l'un p

emme, voici m

nt à Jeanne. Avez-vous tenu compte de

sieur, di

manda la femme d'une vo

ir! répondit l

é comme un riche bourgeois, de drap fin; son vêtement était noir;

as en face; la bouche se plissait ordinairement sous l'effort d'un sourire en général mauvais, parfois sinistre, mais qui, en ce moment, était plein d'une réel

pas provoquer ce murmure qui forme comme un sillage d'admiration sur le passage de certaines femmes souveraines par la beauté. Tout en elle était modesti

! reprit-elle avec un

homme en prenant la tapisseri

ent et couraient autour de l'étoffé; au centre se dessinait un cartouche sur fond ble

ARME

omme un regard interrogateur. Celui-ci frotta lente

e, vous ne

bien-aimé

là désormais vot

s... mon bo

j'ai trouvé cet

inerais-je,

votre nom!...-Je charme tout n'est que l'anagramme de

dans les bras de son amant qui la serra sur sa po

mmobile et douloureuse, à cette sc

heureux, ce bon bourgeois et cette douce bourgeoi

on Louvre! Et tandis que ma mère me croit occupé à la destruction des huguenots, tandis que mon frère d'Anjou se demande si je songe au moyen de le

ec ivresse... Elle oubliait l

presque à haute voix, v

Jeanne. Le ro

le était devant Charles IX... L'homme que tant de fois elle avait rêvé d'approcher po

e en feu, elle fi

arie Touchet dans ses bra

cela me soulage, vois-tu, cela jette une lumière dans l'horreur de mes pensées... Le roi! Je suis le roi!... Marie, je suis un pauvre enfant que sa mère déteste, que ses frères ha?ssent! Au

Charles! c

yeux flamboyaient. Sa parole é

sser la voix. Ah! Marie, Marie! Sauve-moi, cache-moi!... J'ai lu dans leurs pensées, te dis-

h! voilà encore ton accès!... Charle

fauteuil, les yeux convulsés,

t élancée pou

r pitié pour mon pauvre Charles si

sais trop ce qu'est la douleur humaine, et c

igne de tête p

être utile?

et bénie... Je connais ces redoutables crises..

s, je vou

e reconnaissance, vous avez toutes les dé

sur les lèvres décolorées de Jeanne,

les yeux, jeta autour de lui un regard anxieux et

? fit-il avec un

que rien, m

eure... ah! oui... la femme qui a fa

les, partie depui

t l'a

is... bois un peu de cet élixir... là... repose un instant

genoux, et Charles, docile comme un enfant

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Contents

Chapter 1 LES DEUX FRèRES Chapter 2 MINUIT! Chapter 3 LA GLOIRE DU NOM Chapter 4 LE SERMENT FRATERNEL Chapter 5 LO SE Chapter 6 PARDAILLAN Chapter 7 LA ROUTE DE PARIS Chapter 8 L'IMMOLATION Chapter 9 LA DAME EN NOIR Chapter 10 PARDAILLAN, GALAOR. PIPEAU ET GIBOULéE Chapter 11 VOX POPULI, VOX DEI!...
Chapter 12 LES TROIS AMBASSADEURS
Chapter 13 UNE CéRéMONIE PA ENNE
Chapter 14 LE TIGRE A L'AFF T
Chapter 15 CATHERINE DE MéDICIS
Chapter 16 LE MARéCHAL DE DAMVILLE
Chapter 17 L'ESPIONNE
Chapter 18 PIPEAU
Chapter 19 LA BASTILLE
Chapter 20 LA LETTRE DE JEANNE DE PIENNES
Chapter 21 LE CONFESSEUR
Chapter 22 UNE RENCONTRE
Chapter 23 MONSIEUR DE PARDAILLAN PèRE
Chapter 24 LES PRISONNIèRES
Chapter 25 LE PèRE ET LE FILS
Chapter 26 AU LOUVRE
Chapter 27 LE PREMIER AMANT
Chapter 28 LE SIèGE DU MARTEAU-QUI-COGNE
Chapter 29 COMMENT M. DE PARDAILLAN FILS DéSOBéIT
Chapter 30 LE G TE
Chapter 31 LA REINE MèRE
Chapter 32 A QUOI S'AMUSAIT LE PETIT JACQUES-CLéMENT
Chapter 33 LES CAVES DE L'H TEL DE MESMES
Chapter 34 JEANNE D'ALBRET
Chapter 35 éTONNEMENT DE GILLES ET GILLOT
Chapter 36 UN éPISODE HOMéRIQUE
Chapter 37 Les deux frères
Chapter 38 Minuit!
Chapter 39 La gloire du nom
Chapter 40 Le serment fraternel
Chapter 41 Lo se
Chapter 42 Pardaillan
Chapter 43 La route de Paris
Chapter 44 L'immolation
Chapter 45 La dame en noir
Chapter 46 Pardaillan, Galaor, Pipeau et Giboulée
Chapter 47 Vox populi, vox Dei
Chapter 48 Les trois ambassadeur
Chapter 49 Une cérémonie pa enne
Chapter 50 Le tigre à l'aff t
Chapter 51 Catherine de Médicis
Chapter 52 Le maréchal de Damville
Chapter 53 L'espionne
Chapter 54 Pipeau
Chapter 55 La Bastille
Chapter 56 La lettre de Jeanne de Piennes
Chapter 57 Le confesseur
Chapter 58 Une rencontre
Chapter 59 Monsieur de Pardaillan père
Chapter 60 Les prisonnières
Chapter 61 Le père et le fils
Chapter 62 Au Louvre
Chapter 63 Le premier amant
Chapter 64 Le siège du-Marteau-qui-cogne
Chapter 65 Comment M. de Pardaillan fils désobéit
Chapter 66 Le g te
Chapter 67 La reine mère
Chapter 68 A quoi s'amusait le petit Jacques
Chapter 69 Les caves de l'h tel de Mesmes
Chapter 70 Jeanne d'Albret
Chapter 71 étonnement de Gilles et Gillot
Chapter 72 Un épisode homérique
Chapter 73 Le diamant
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