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Un Pélerin d'Angkor by Pierre Loti
Un Pélerin d'Angkor by Pierre Loti
Je ne sais pas si beaucoup d'hommes ont comme moi depuis l'enfance pressenti toute leur vie. Rien ne m'est arrivé que je n'aie obscurément prévu dès mes premières années.
Les ruines d'Angkor, je me souviens si bien de certain soir d'avril, un peu voilé, où en vision elles m'apparurent! Cela se passait dans mon ?musée? d'enfant, très petite pièce, en haut de ma maison familiale, où j'avais réuni beaucoup de coquillages, d'oiseaux des ?les, d'armes et de parures océaniennes, tout ce qui pouvait me parler des pays lointains. Or il était décidé tout à fait à cette époque, par mes parents, que je resterais près d'eux, que jamais je n'irais courir le monde, comme mon frère a?né qui venait de mourir là-bas en Extrême-Asie.
Ce soir-là donc, écolier toujours inattentif, j'étais allé m'enfermer au milieu de ces choses troublantes, pour flaner plut?t que de finir mes devoirs, et je feuilletais des papiers jaunis, revenus de l'Indo-Chine dans les bagages de mon frère mort. Des carnets de notes. Deux ou trois livres chinois. Ensuite un numéro de je ne sais quelle revue coloniale où était contée la découverte de ruines colossales perdues au fond des forêts du Siam; il y avait une image devant laquelle je m'arrêtai saisi de frisson: de grandes tours étranges que des ramures exotiques enla?aient de toutes parts, les temples de la mystérieuse Angkor! Pas un instant d'ailleurs je ne doutai que je les conna?trais, envers et contre tous, malgré les impossibilités, malgré les défenses.
Pour y songer mieux, j'allai m'accouder à la fenêtre de mon ?musée?, celle de toute la maison d'où l'on voyait le plus loin; il y avait d'abord les vieux toits du tranquille voisinage, puis les arbres centenaires des remparts, au delà enfin la rivière par où les navires s'en vont à l'Océan.
Et j'eus cette fois la prescience très nette d'une vie de voyages et d'aventures, avec des heures magnifiques, presque un peu fabuleuses comme pour quelque prince oriental, et aussi des heures misérables infiniment. Dans cet avenir de mystère, très agrandi par mon imagination enfantine, je me voyais devenant une sorte de héros de légende, idole aux pieds d'argile, fascinant des ames par milliers, adoré des uns, mais suspecté et honni des autres. Pour que mon personnage f?t plus romanesque, il fallait qu'il y e?t une ombre à la renommée telle que je la souhaitais... Cette ombre, que serait-ce bien?... Quoi de chimérique et d'effarant?... Pirate peut-être... Oui, il ne m'e?t pas trop déplu d'être soup?onné de piraterie, tout là-bas, sur des mers à peine connues...
Ensuite m'apparut mon propre déclin, mon retour au foyer, bien plus tard, le c?ur lassé et les cheveux blanchissants. Ma maison familiale serait restée pareille, pieusement conservée,--mais ?à et là, percées dans les murs, des portes clandestines conduiraient à un palais de Mille et une Nuits, plein des pierreries de Golconde, de tout mon butin fantastique. Et, comme la Bible était en ce temps-là mon livre quotidien, j'entendais murmurer dans ma tête des versets d'Ecclésiaste sur la vanité des choses. Rassasié des spectacles de ce monde, tout en rentrant, vieilli, dans ce même petit musée de mon enfance, je disais en moi-même: ?J'ai tout éprouvé, je suis allé partout, j'ai tout vu, etc...?--Et, parmi tant de phrases déjà tristement chantantes qui vinrent alors me bercer à cette fenêtre, l'une, je ne sais pourquoi, devait rester gravée dans mon souvenir, celle-ci: ?Au fond des forêts du Siam, j'ai vu l'étoile du soir se lever sur les grandes ruines d'Angkor...?
Un coup de sifflet, à la fois impérieux et doux, me fit soudain redevenir le petit enfant soumis qu'en réalité je n'avais pas cessé d'être. Il partait d'en bas, de la cour aux vieux murs enguirlandés de plantes. Je l'aurais reconnu entre mille: c'était l'appel coutumier de mon père, chaque fois que j'étais légèrement en faute. Et je répondis: ?Je suis là-haut dans mon musée. Que veux tu, bon père? Que je descende??
Il avait d? entrer dans mon bureau et jeter les yeux sur mes devoirs inachevés.
--Oui, descends vite, mon petit, finir ta version grecque, si tu veux être libre après d?ner pour aller au cirque.
(J'adorais le cirque; mais je peinais cette année-là sous la férule d'un professeur exécré que nous appelions le Grand-Singe-Noir, et mes devoirs trop longs n'étaient jamais finis.)
Donc, je descendis m'atteler à cette version. La cour, nullement triste pourtant, entre ses vieux petits murs garnis de rosiers et de jasmins, me sembla trop étroite, trop enclose, et je jugeai trop nébuleux, un peu sinistre même, le crépuscule d'avril qui y tombait à cette heure: j'avais en tête le ciel bleu, l'espace, les mers,--et les forêts du Siam où s'élèvent, parmi des banians, les tours de la prodigieuse Angkor.
Au Maroc est un reportage fort intéressant que Pierre Loti a écrit pendant sa mission dans ce pays, à la suite d'une délégation guidée par le ministre plénipotentiaire Patenôtre, invité par le Sultan de Fès. Nous sommes en pleine époque coloniale, mais l'écrivain, de par sa nature cosmopolite, était déjà arabophile, et de plus marocophile, et n'avait aucun préjugé à l'égard de l'Islam. Il produit ainsi un essai passionnant qui décrit les paysages, les villes, les villages, les gens, avec amour et passion, sans toutefois jamais céder à la banalité de la « carte postale », et, d'ailleurs, il décrit les inévitables misères avec un réalisme sans pitié. Un livre précieux à la fois pour ceux qui veulent revivre les atmosphères romantiques de l'exotisme de l'époque et ceux qui veulent comprendre une importante partie du monde arabe dans ses transformations complexes.
There is to-day a widely spread new interest in child life, a desire to get nearer to children and understand them. To be sure child study is not new; every wise parent and every sympathetic teacher has ever been a student of children; but there is now an effort to do more consciously and systematically what has always been done in some way.
Extrait : "En mer, aux environs de deux heures du matin, par une nuit calme, sous un ciel plein d'étoiles. Yves se tenait sur la passerelle auprès de moi, et nous causions du pays, absolument nouveau pour nous deux, où nous conduisaient cette fois les hasards de notre destinée. C'était le lendemain que nous devions atterrir ; cette attente nous amusait et nous formions mille projets."
The first appearance of Pierre Loti's works, twenty years ago, causeda sensation throughout those circles wherein the creations ofintellect and imagination are felt, studied, and discussed. The authorwas one who, with a power which no one had wielded before him, carriedoff his readers into exotic lands, and whose art, in appearance mostsimple, proved a genuine enchantment for the imagination. It was thetime when M. Zola and his school stood at the head of the literarymovement. There breathed forth from Loti's writings an all-penetratingfragrance of poesy, which liberated French literary ideals from theheavy and oppressive yoke of the Naturalistic school. Truth now soaredon unhampered pinions, and the reading world was completely won by theunsurpassed intensity and faithful accuracy with which he depicted thealluring charms of far-off scenes, and painted the naive soul of theraces that seem to endure in the isles of the Pacific as survivingrepresentatives of the world's infancy.
Elliana, the unfavored "ugly duckling" of her family, was humiliated by her stepsister, Paige, who everyone admired. Paige, engaged to the CEO Cole, was the perfect woman-until Cole married Elliana on the day of the wedding. Shocked, everyone wondered why he chose the "ugly" woman. As they waited for her to be cast aside, Elliana stunned everyone by revealing her true identity: a miracle healer, financial mogul, appraisal prodigy, and AI genius. When her mistreatment became known, Cole revealed Elliana's stunning, makeup-free photo, sending shockwaves through the media. "My wife doesn't need anyone's approval."
Harlyn thought her life would finally change for the better after a night with the alpha king who marked her, claiming her to be his. If only she knew what awaited her. She was supposed to be a quick lay, to satisfy his urge but it felt so good to be with her that he lost his senses for a moment and sank his fangs into her neck, marking her and accidentally claiming her as his. But he couldn't keep her, she was of no use to him socially, she was a lonely orphan who wasn't able to fully transform after she turned eighteen and therefore had no place in his elite life. He was the alpha king and he could only pick a mate that matched his status. There was only one thing to do. Reject her. That didn't play out like he had imagined. And just like that, a whole new journey begins for the both of them.
Noelle was the long-lost daughter everyone had been searched for, yet the family brushed her off and fawned over her stand-in. Tired of scorn, she walked away and married a man whose influence could shake the country. Dance phenom, street-race champ, virtuoso composer, master restorer-each secret triumph hit the headlines, and her family's smug smiles cracked. Father charged back from abroad, mother wept for a hug, and five brothers knelt in the rain begging. Beneath the jeweled night sky, her husband pulled her close, his voice a velvet promise. "They're not worth it. Come on, let's just go home."
Drugged and deceived, she bore a child amidst tragedy-her son, falsely declared dead at birth. Fueled by the agony, she disappeared, only to return years later with both her daughter and an adopted son, driven by an unyielding desire for revenge against those who had wronged her and her late mother. The plot takes an unexpected twist when the haunting truth surfaces: her son is alive, and his father is a powerful CEO.
As a simple assistant, messaging the CEO in the dead of night to request shares of adult films was a bold move. Bethany, unsurprisingly, didn't receive any films. However, the CEO responded that, while he had no films to share, he could offer a live demonstration. After a night filled with passion, Bethany was certain she'd lose her job. But instead, her boss proposed, "Marry me. Please consider it." "Mr. Bates, you're kidding me, right?"
Rena got into an entanglement with a big shot when she was drunk one night. She needed Waylen's help while he was drawn to her youthful beauty. As such, what was supposed to be a one-night stand progressed into something serious. All was well until Rena discovered that Waylen's heart belonged to another woman. When his first love returned, he stopped coming home, leaving Rena all alone for many nights. She put up with it until she received a check and farewell note one day. Contrary to how Waylen expected her to react, Rena had a smile on her face as she bid him farewell. "It was fun while it lasted, Waylen. May our paths never cross. Have a nice life." But as fate would have it, their paths crossed again. This time, Rena had another man by her side. Waylen's eyes burned with jealousy. He spat, "How the hell did you move on? I thought you loved only me!" "Keyword, loved!" Rena flipped her hair back and retorted, "There are plenty of fish in the sea, Waylen. Besides, you were the one who asked for a breakup. Now, if you want to date me, you have to wait in line." The next day, Rena received a credit alert of billions and a diamond ring. Waylen appeared again, got down on one knee, and uttered, "May I cut in line, Rena? I still want you."
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