/0/14543/coverbig.jpg?v=99e617af1c2bc78f43f8e7b8133f244d)
Oeuvres Completes De Alfred De Musset (Tome Sixieme) by Alfred De Musset
Vous vous souvenez sans doute, madame, du mariage de mademoiselle Duval. Quoiqu'on n'en ait parlé qu'un jour à Paris, comme on y parle de tout, ce fut un événement dans un certain monde: Si ma mémoire est bonne, c'était en 1825. Mademoiselle Duval sortait du couvent, à dix-huit ans, avec quatre-vingt mille livres de rente. M. de Marsan, qui l'épousa, n'avait que son titre et quelques espérances d'arriver un jour à la pairie, après la mort de son oncle, espérances que la révolution de juillet a détruites. Du reste, point de fortune, et d'assez grands désordres de jeunesse.
Il quitta, dit-on, le troisième étage d'une maison garnie, pour conduire mademoiselle Duval à Saint-Roch, et rentrer avec elle dans un des plus beaux h?tels du faubourg Saint-Honoré. Cette étrange alliance, faite en apparence à la légère, donna lieu à mille interprétations dont pas une ne fut vraie, parce que pas une n'était simple, et qu'on voulut trouver à toute force une cause extraordinaire à un fait inusité. Quelques détails, nécessaires pour expliquer les choses, vous donneront en même temps une idée de notre héro?ne.
Après avoir été l'enfant le plus turbulent, studieux, maladif et entêté qu'il y e?t au monde, Emmeline était devenue, à quinze ans, une jeune fille au teint blanc et rose, grande, élancée, et d'un caractère indépendant. Elle avait l'humeur d'une égalité incomparable et une grande insouciance, ne montrant de volonté qu'en ce qui touchait son c?ur. Elle ne connaissait aucune contrainte; toujours seule dans son cabinet, elle n'avait guère, pour le travail, d'autre règle que son bon plaisir. Sa mère, qui la connaissait et savait l'aimer, avait exigé pour elle cette liberté dans laquelle il y avait quelque compensation au manque de direction; car un go?t naturel de l'étude et l'ardeur de l'intelligence sont les meilleurs ma?tres pour les esprits bien nés. Il entrait autant de sérieux que de gaieté dans celui d'Emmeline; mais son age rendait cette dernière qualité plus saillante. Avec beaucoup de penchant à la réflexion, elle coupait court aux plus graves méditations par une plaisanterie, et dès lors n'envisageait plus que le c?té comique de son sujet. On l'entendait rire aux éclats toute seule, et il lui arrivait, au couvent, de réveiller sa voisine, au milieu de la nuit, par sa gaieté bruyante.
Son imagination très flexible paraissait susceptible d'une teinte d'enthousiasme; elle passait ses journées à dessiner ou à écrire; si un air de son go?t lui venait en tête, elle quittait tout aussit?t pour se mettre au piano, et se jouer cent fois l'air favori dans tous les tons; elle était discrète et nullement confiante, n'avait point d'épanchement d'amitié, une sorte de pudeur s'opposant en elle à l'expression parlée de ses sentiments. Elle aimait à résoudre elle-même les petits problèmes qui, dans ce monde, s'offrent à chaque pas; elle se donnait ainsi des plaisirs assez étranges que, certes, les gens qui l'entouraient ne soup?onnaient pas. Mais sa curiosité avait toujours pour bornes un certain respect d'elle-même; en voici un exemple entre autres.
Elle étudiait toute la journée dans une salle où se trouvait une grande bibliothèque vitrée, contenant trois mille volumes environ. La clef était à la serrure, mais Emmeline avait promis de ne point y toucher. Elle garda toujours scrupuleusement sa promesse, et il y avait quelque mérite dans cette conduite, car elle avait la rage de tout apprendre. Ce qui n'était pas défendu, c'était de dévorer les livres des yeux; aussi en savait-elle tous les titres par c?ur; elle parcourait successivement tous les rayons, et, pour atteindre les plus élevés, plantait une chaise sur la table; les yeux fermés, elle e?t mis la main sur le volume qu'on lui aurait demandé. Elle affectionnait les auteurs par les titres de leurs ouvrages, et, de cette fa?on, elle a eu de terribles mécomptes. Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
Dans cette salle était une petite table près d'une grande croisée qui dominait une cour assez sombre. L'exclamation d'un ami de sa mère fit apercevoir Emmeline de la tristesse de sa chambre; elle n'avait jamais ressenti l'influence des objets extérieurs sur son humeur. Les gens qui attachent de l'importance à ce qui compose le bien-être matériel étaient classés par elle dans une catégorie de maniaques. Toujours nu-tête, les cheveux en désordre, narguant le vent, le soleil, jamais plus contente que lorsqu'elle rentrait mouillée par la pluie, elle se livrait, à la campagne, à tous les exercices violents, comme si là e?t été toute sa vie. Sept ou huit lieues à cheval, au galop, étaient un jeu pour elle; à pied, elle défiait tout le monde; elle courait, grimpait aux arbres, et si on ne marchait pas sur les parapets plut?t que sur les quais, si on ne descendait pas les escaliers sur leurs rampes, elle pensait que c'était par respect humain. Par-dessus tout elle aimait, chez sa mère, à s'échapper seule, à regarder dans la campagne et ne voir personne. Ce go?t d'enfant pour la solitude, et le plaisir qu'elle prenait à sortir par des temps affreux, tenaient, disait-elle, à ce qu'elle était s?re qu'alors on ne viendrait pas la chercher en se promenant. Toujours entra?née par cette bizarre idée, à ses risques et périls, elle se mettait dans un bateau en pleine eau, et sortait ainsi du parc, que la rivière traversait, sans se demander où elle aborderait. Comment lui laissait-on courir tant de dangers? Je ne me chargerai pas de vous l'expliquer.
Au milieu de ces folies, Emmeline était railleuse; elle avait un oncle tout rond, avec un rire bête, excellent homme. Elle lui avait persuadé que de figure et d'esprit elle était tout son portrait, et cela avec des raisons à faire rire un mort. De là le digne oncle avait con?u pour sa nièce une tendresse sans bornes. Elle jouait avec lui comme avec un enfant, lui sautait au cou quand il arrivait, lui grimpait sur les épaules; et jusqu'à quel age? c'est ce que je ne vous dirai pas non plus. Le plus grand amusement de la petite espiègle était de faire faire à ce personnage, assez grave du reste, des lectures à haute voix: c'était difficile, attendu qu'il trouvait que les livres n'avaient aucun sens, et cela s'expliquait par sa fa?on de ponctuer; il respirait au milieu des phrases, n'ayant pour guide que la mesure de son souffle. Vous jugez quel galimatias, et l'enfant de rire à se pamer. Je suis obligé d'ajouter qu'au théatre elle en faisait autant pendant les tragédies, mais qu'elle trouvait quelquefois moyen d'être émue aux comédies les plus gaies.
Pardonnez, madame, ces détails puérils, qui, après tout, ne peignent qu'un enfant gaté. Il faut que vous compreniez qu'un pareil caractère devait plus tard agir à sa fa?on, et non à celle de tout le monde.
A seize ans, l'oncle en question, allant en Suisse, emmena Emmeline. A l'aspect des montagnes, on crut qu'elle perdait la raison, tant ses transports de joie parurent vifs. Elle criait, s'élan?ait de la calèche; il fallait qu'elle allat plonger son petit visage dans les sources qui s'échappaient des roches. Elle voulait gravir des pics, ou descendre jusqu'aux torrents dans les précipices; elle ramassait des pierres, arrachait la mousse. Entrée un jour dans un chalet, elle n'en voulait plus sortir; il fallut presque l'enlever de force, et lorsqu'elle fut remontée en voiture, elle cria en pleurant aux paysans: Ah! mes amis, vous me laissez partir!
Nulle trace de coquetterie n'avait encore paru en elle lorsqu'elle entra dans le monde. Est-ce un mal de se trouver lancée dans la vie sans grande maxime en portefeuille? Je ne sais. D'autre part, n'arrive-t-il pas souvent de tomber dans un danger en voulant l'éviter? Témoin ces pauvres personnes auxquelles on a fait de si terribles peintures de l'amour, qu'elles entrent dans un salon les cordes du c?ur tendues par la crainte, et qu'au plus léger soupir elles résonnent comme des harpes. Quant à l'amour, Emmeline était encore fort ignorante sur ce sujet. Elle avait lu quelques romans où elle avait choisi une collection de ce qu'elle nommait des niaiseries sentimentales, chapitre qu'elle traitait volontiers d'une fa?on divertissante. Elle s'était promis de vivre uniquement en spectateur. Sans nul souci de sa tournure, de sa figure, ni de son esprit, devait-elle aller au bal, elle posait sur sa tête une fleur, sans s'inquiéter de l'effet de sa coiffure, endossait une robe de gaze comme un costume de chasse, et, sans se mirer les trois quarts du temps, partait joyeuse.
Vous sentez qu'avec sa fortune (car du vivant de sa mère sa dot était considérable) on lui proposait tous les jours des partis. Elle n'en refusait aucun sans examen; mais ces examens successifs n'étaient pour elle que l'occasion d'une galerie de caricatures. Elle toisait les gens de la tête aux pieds avec plus d'assurance qu'on n'en a ordinairement à son age; puis, le soir, enfermée avec ses bonnes amies, elle leur donnait une représentation de l'entrevue du matin; son talent naturel pour l'imitation rendait cette scène d'un comique achevé. Celui-là avait l'air embarrassé, celui-ci était fat; l'un parlait du nez, l'autre saluait de travers. Tenant à la main le chapeau de son oncle, elle entrait, s'asseyait, causait de la pluie et du beau temps comme à une première visite, en venait peu à peu à effleurer la question matrimoniale, et, quittant brusquement son r?le, éclatait de rire; réponse décisive qu'on pouvait porter à ses prétendants.
Un jour arriva cependant où elle se trouva devant son miroir, arrangeant ses fleurs avec un peu plus d'art que de coutume. Elle était ce jour-là d'un grand d?ner, et sa femme de chambre lui avait mis une robe neuve qui ne lui parut pas de bon go?t. Un vieil air d'opéra avec lequel on l'avait bercée lui revint en tête:
Aux amants lorsqu'on cherche à plaire,
On est bien près de s'enflammer.
L'application qu'elle se fit de ces paroles la plongea tout à coup dans un émoi singulier. Elle demeura rêveuse tout le soir, et pour la première fois on la trouva triste.
M. de Marsan arrivait alors de Strasbourg, où était son régiment; c'était un des plus beaux hommes qu'on p?t voir, avec cet air fier et un peu violent que vous lui connaissez. Je ne sais s'il était du d?ner où avait paru la robe neuve, mais il fut prié pour une partie de chasse chez madame Duval, qui avait une fort belle terre près de Fontainebleau. Emmeline était de cette partie. Au moment d'entrer dans le bois, le bruit du cor fit emporter le cheval qu'elle montait. Habituée aux caprices de l'animal, elle voulut l'en punir après l'avoir calmé; un coup de cravache donné trop vivement faillit lui co?ter la vie. Le cheval ombrageux se jeta à travers champs, et il entra?nait à un ravin profond la cavalière imprudente, quand M. de Marsan, qui avait mis pied à terre, courut l'arrêter; mais le choc le renversa, et il eut le bras cassé.
Le caractère d'Emmeline, à dater de ce jour, parut entièrement changé. A sa gaieté succéda un air de distraction étrange. Madame Duval étant morte peu de temps après, la terre fut vendue, et on prétendit qu'à la maison du faubourg Saint-Honoré, la petite Duval soulevait régulièrement sa jalousie à l'heure où un beau gar?on à cheval passait, allant aux Champs-Elysées. Quoi qu'il en soit, un an après, Emmeline déclara à sa famille ses intentions, que rien ne put ébranler. Je n'ai pas besoin de vous parler du haro et de tout le tapage qu'on fit pour la convaincre. Après six mois de résistance opiniatre, malgré tout ce qu'on put dire et faire, il fallut céder à la demoiselle, et la faire comtesse de Marsan.
The Napoleonic Wars are over. Octave, a young Parisian, loves his mistress Elise - until he witnesses her being unfaithful. In despair, he descends into decadence and libertinism. However, the death of his father takes Octave to the countryside where he falls in love with Brigitte, a young widow who spends most of her time caring for others. At first, Brigitte tries to resist his advances, but eventually they become lovers. Octave, however, is quickly overcome by suspicion. Will Brigitte remain true to him? Doesn't every woman betray her lover sooner or later?
In order to fulfill her grandfather's last wish, Stella entered into a hasty marriage with an ordinary man she had never met before. However, even after becoming husband and wife on paper, they each led separate lives, barely crossing paths. A year later, Stella returned to Seamarsh City, hoping to finally meet her mysterious husband. To her astonishment, he sent her a text message, unexpectedly pleading for a divorce without ever having met her in person. Gritting her teeth, Stella replied, "So be it. Let’s get a divorce!" Following that, Stella made a bold move and joined the Prosperity Group, where she became a public relations officer that worked directly for the company’s CEO, Matthew. The handsome and enigmatic CEO was already bound in matrimony, and was known to be unwaveringly devoted to his wife in private. Unbeknownst to Stella, her mysterious husband was actually her boss, in his alternate identity! Determined to focus on her career, Stella deliberately kept her distance from the CEO, although she couldn't help but notice his deliberate attempts to get close to her. As time went on, her elusive husband had a change of heart. He suddenly refused to proceed with the divorce. When would his alternate identity be uncovered? Amidst a tumultuous blend of deception and profound love, what destiny awaited them?
"Never let anyone treat you like shit!" I learned that the hard way. For three years, I lived with my in-laws. They didn't treat me as their son-in-law but as a slave. I put up with everything because of my wife, Yolanda Lambert. She was the light of my life. Unfortunately, my whole world came crashing down the day I caught my wife cheating on me. I have never been so heartbroken. To have my revenge, I revealed my true identity. I was none other than Liam Hoffman—the heir of a family with trillions of dollars in assets! The Lamberts were utterly shocked after the big reveal. They realized what fools they had been for treating me like trash. My wife even knelt down and begged for my forgiveness. What do you think I did? Did I take her back or made her suffer? Find out!
After two years of marriage, Sadie was finally pregnant. Filled with hope and joy, she was blindsided when Noah asked for a divorce. During a failed attempt on her life, Sadie found herself lying in a pool of blood, desperately calling Noah to ask him to save her and the baby. But her calls went unanswered. Shattered by his betrayal, she left the country. Time passed, and Sadie was about to be wed for a second time. Noah appeared in a frenzy and fell to his knees. "How dare you marry someone else after bearing my child?"
On the day of their wedding anniversary, Joshua's mistress drugged Alicia, and she ended up in a stranger's bed. In one night, Alicia lost her innocence, while Joshua's mistress carried his child in her womb. Heartbroken and humiliated, Alicia demanded a divorce, but Joshua saw it as yet another tantrum. When they finally parted ways, she went on to become a renowned artist, sought out and admired by everyone. Consumed by regret, Joshua darkened her doorstep in hopes of reconciliation, only to find her in the arms of a powerful tycoon. "Say hello to your sister-in-law."
Joelle thought she could change Adrian's heart after three years of marriage, but she realized too late that it already belonged to another woman. "Give me a baby, and I'll set you free." The day Joelle went into labor, Adrian was traveling with his mistress on his private jet. "I don't care whom you love. My debt is paid. From now on, we have nothing to do with each other." Not long after Joelle left, Adrian found himself begging on his knees. "Please come back to me."
Darya spent three years loving Micah, worshipping the ground he walked on. Until his neglect and his family's abuse finally woke her up to the ugly truth-he doesn't love her. Never did, never will. To her, he is a hero, her knight in shining armour. To him, she is an opportunist, a gold digger who schemed her way into his life. Darya accepts the harsh reality, gathers the shattered pieces of her dignity, divorces him, takes back her real name, reclaims her title as the country's youngest billionaire heiress. Their paths cross again at a party. Micah watches his ex-wife sing like an angel, tear up the dance floor, then thwart a lecher with a roundhouse kick. He realises, belatedly, that she's exactly the kind of woman he'd want to marry, if only he had taken the trouble to get to know her. Micah acts promptly to win her back, but discovers she's now surrounded by eligible bachelors: high-powered CEO, genius biochemist, award-winning singer, reformed playboy. Worse, she makes it pretty clear that she's done with him. Micah gears up for an uphill battle. He must prove to her he's still worthy of her love before she falls for someone else. And time is running out.